L’image de la Caisse vue de l’intérieur

Publié le 10 février 2021

Après trois années d’ère « Lombard » à la Caisse des Dépôts, le SNUP se demande si le DG a collectionné suffisamment de bons points pour obtenir une image.

L’image de la Caisse, c’est la pensée unique de Buzz l’éclair « Lombard » depuis sa prise de poste dans la maison, c’est cette idée qu’il met en avant pour vendre notre chalet de Courchevel. Cela le gêne que ses agents passent de bonnes vacances à Courchevel car Buzz préfère ne pas les croiser en sortant d’un hôtel de luxe en compagnie de ses copains financiers… N’oublions pas qu’il finance aisément ce segment depuis son arrivée à la Caisse des Dépôts : on est loin des origines et du financement du logement social.

Dans son dernier article du 18 janvier, le SNUP vous parlait du lombard, de ce mot français qui désigne un usurier, mais il ne pensait pas si bien dire. Dans son reportage télévisé du 4 février 2021, Cash Investigations a épinglé notre directeur général en compagnie de ses copains financiers. Comme eux, il fait partie de ceux qui n’hésitent pas à passer du public au privé et vice versa, les journalistes se posant même la question de l’intérêt général dans tout cela ! Mais rassurez-vous, cette question n’a pas eu l’air d’émouvoir tous ces financiers lors d’une rencontre au sommet au beau palais de l’Elysée.

Mais le SNUP s’interroge : cela ne nuit-il pas à l’image de la Caisse des Dépôts ?

La Commission de surveillance ne s’en émeut guère, elle vous présente même ses vœux par vidéo, une mode grandissante par les temps qui courent. Tout est affaire de communication, les deux membres des organisations syndicales siégeant à la commission entourent la Présidente… Et l’une de ces organisations n’hésite pas à l’inviter à son congrès. Quelle belle image ne pensez-vous pas ?

Pendant ce temps là, les évolutions lourdes s’enchaînent au sein de l’Etablissement public : la Direction des Retraites et de la Solidarité devient la Direction des Politiques Sociales. Le SNUP est inquiet, les personnels aussi : il vote contre ce projet. Mais deux organisations syndicales agissent autrement. L’une proche des hauts cadres vote favorablement en instance nationale et locale.
Plus surprenant, l’organisation syndicale la plus représentative de l’EP vote favorablement en national et défavorablement sur Angers et Bordeaux. Faut-il y voir la proximité parisienne de la commission de surveillance ou une rébellion de la base qui est contre ce projet ?
Bref, ce syndicat donne une bonne image de cohésion dans la maison.

Les futurs locaux arrivent, et là aussi il faut faire bonne figure : tout un symbole, l’image du Flex office envahit nos murs. A Bordeaux, cela sera le cas et on fait des expériences en Ile de France avant le grand envol vers Ivry sur Seine. Le SNUP le répète à nouveau, il ne fallait pas signer l’accord QVT qui intègre ces dispositions.
Eh oui, les signataires ont validé ces évolutions. De même, en signant l’accord sur le télétravail, ils ont permis au collectif de travail ou plutôt à la Direction, de mettre en place son projet : du télétravail pour tous mais quasiment jamais sur trois jours avec à la clé la perte d’un bureau personnel et des économies pour le patron.
N’en déplaise à nos camarades signataires, l’ancien accord prévoyait le télétravail pour tous sur trois jours aux frais du patron, sans l’introduction de bureaux partagés.

Quelle image la Caisse des Dépôts veut-elle donner à ses agents dans la mise en œuvre de ses futurs locaux ?

Début 2021, la première organisation syndicale, comme elle aime à le rappeler, se donne une belle image en lançant un combat pour obtenir des tickets restaurants pour tous les télétravailleurs. Hallucinant, pourquoi ont-ils signé cet accord et surtout pourquoi n’ont-ils pas soutenu le SNUP qui a fait cette proposition lors des négociations ?

En ce début d’année également, chacun d’entre vous a rendez-vous avec son EPA. Et là, c’est le désenchantement, y compris pour les responsables : peu de points à distribuer pour les salariés, pas de PFT pour tous et des montants en régression pour ceux qui vont la percevoir. Les responsables vont se tordre la tête pour expliquer aux personnels qu’ils ont fait des efforts en 2020 mais qu’ils n’ont pas la possibilité de les remercier. Notre « gentil » DRH veut être le bon élève de la place publique et il se donne une bonne image en gelant la rémunération des cadres dirigeants mais il n’a pas l’air de bien connaitre la paie de la majorité de ses employés !

Il est vrai que notre « gentil » DRH a la tête ailleurs en 2021, il a une vision pour nous ou plutôt un triptyque : Emploi, Compétences, Parcours.
Cette année, le SNUP compte beaucoup sur la négociation d’un nouvel accord cadre gagnant-gagnant pour tous mais il doute de la volonté de la Direction d’aboutir à un bon accord… voire même à un accord ? D’ailleurs, en bon français, un triptyque, c’est une peinture composée d’un panneau central et de deux volets mobiles pouvant se rabattre.

Encore une image nous direz-vous ?

Mais espérons que les volets ne se rabattent pas trop sur nos acquis !

Il faut désormais s’attaquer à une nouvelle image : le chèque… tout un symbole : l’agence bancaire des personnels.
Eh oui, détenir un compte à la Caisse des Dépôts pose un problème d’image à nos dirigeants !

Mais détenir un compte à la Caisse des Dépôts, c’est affirmer un sentiment d’appartenance à la maison y compris lorsque l’on est à la retraite. Avec Buzz l’Eclair « Lombard », fini les stages de préparation à la retraite à Courchevel, et fini le lien avec la CDC après le départ en retraite. Il est vrai qu’il avait déjà du mal à assister aux déjeuners de départ à la retraite… Retraite, d’ailleurs,  est un mot avec lequel il a du mal, il a même retiré ce mot de l’appellation de la nouvelle DRS, encore un symbole qui s’envole dans la maison sous l’ère Lombard !

Et la Communication accompagne cet éloignement des retraités à travers la transformation du CDScope. A l’origine, c’était un document interne papier adressé à tous les actifs et les retraités. On pouvait y lire le carnet et y découvrir les départs, rubrique très appréciée de tous, surtout en cette période de crise sanitaire qui ne permet plus de fêter dignement les départs à la retraite. Désormais c’est fini ! Tout un symbole foutu en l’air, on se félicite maintenant que cette revue soit lue à l’extérieur. Et oui, c’est toujours l’image de la maison qui est mise en avant.
Mais quand se souciera t’on de l’image des personnels qui font que cette maison existe ?

Vous l’avez compris, le SNUP n’a pas une bonne image de nos dirigeants en ce début d’année… mais l’année ne fait que commencer et la Direction a encore temps de changer de braquet.

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Après trois années d’ère « Lombard » à la Caisse des Dépôts, le SNUP se demande si le DG a collectionné suffisamment de bons points pour obtenir une image.

L’image de la Caisse, c’est la pensée unique de Buzz l’éclair « Lombard » depuis sa prise de poste dans la maison, c’est cette idée qu’il met en avant pour vendre notre chalet de Courchevel. Cela le gêne que ses agents passent de bonnes vacances à Courchevel car Buzz préfère ne pas les croiser en sortant d’un hôtel de luxe en compagnie de ses copains financiers… N’oublions pas qu’il finance aisément ce segment depuis son arrivée à la Caisse des Dépôts : on est loin des origines et du financement du logement social.

Dans son dernier article du 18 janvier, le SNUP vous parlait du lombard, de ce mot français qui désigne un usurier, mais il ne pensait pas si bien dire. Dans son reportage télévisé du 4 février 2021, Cash Investigations a épinglé notre directeur général en compagnie de ses copains financiers. Comme eux, il fait partie de ceux qui n’hésitent pas à passer du public au privé et vice versa, les journalistes se posant même la question de l’intérêt général dans tout cela ! Mais rassurez-vous, cette question n’a pas eu l’air d’émouvoir tous ces financiers lors d’une rencontre au sommet au beau palais de l’Elysée.

Mais le SNUP s’interroge : cela ne nuit-il pas à l’image de la Caisse des Dépôts ?

La Commission de surveillance ne s’en émeut guère, elle vous présente même ses vœux par vidéo, une mode grandissante par les temps qui courent. Tout est affaire de communication, les deux membres des organisations syndicales siégeant à la commission entourent la Présidente… Et l’une de ces organisations n’hésite pas à l’inviter à son congrès. Quelle belle image ne pensez-vous pas ?

Pendant ce temps là, les évolutions lourdes s’enchaînent au sein de l’Etablissement public : la Direction des Retraites et de la Solidarité devient la Direction des Politiques Sociales. Le SNUP est inquiet, les personnels aussi : il vote contre ce projet. Mais deux organisations syndicales agissent autrement. L’une proche des hauts cadres vote favorablement en instance nationale et locale.
Plus surprenant, l’organisation syndicale la plus représentative de l’EP vote favorablement en national et défavorablement sur Angers et Bordeaux. Faut-il y voir la proximité parisienne de la commission de surveillance ou une rébellion de la base qui est contre ce projet ?
Bref, ce syndicat donne une bonne image de cohésion dans la maison.

Les futurs locaux arrivent, et là aussi il faut faire bonne figure : tout un symbole, l’image du Flex office envahit nos murs. A Bordeaux, cela sera le cas et on fait des expériences en Ile de France avant le grand envol vers Ivry sur Seine. Le SNUP le répète à nouveau, il ne fallait pas signer l’accord QVT qui intègre ces dispositions.
Eh oui, les signataires ont validé ces évolutions. De même, en signant l’accord sur le télétravail, ils ont permis au collectif de travail ou plutôt à la Direction, de mettre en place son projet : du télétravail pour tous mais quasiment jamais sur trois jours avec à la clé la perte d’un bureau personnel et des économies pour le patron.
N’en déplaise à nos camarades signataires, l’ancien accord prévoyait le télétravail pour tous sur trois jours aux frais du patron, sans l’introduction de bureaux partagés.

Quelle image la Caisse des Dépôts veut-elle donner à ses agents dans la mise en œuvre de ses futurs locaux ?

Début 2021, la première organisation syndicale, comme elle aime à le rappeler, se donne une belle image en lançant un combat pour obtenir des tickets restaurants pour tous les télétravailleurs. Hallucinant, pourquoi ont-ils signé cet accord et surtout pourquoi n’ont-ils pas soutenu le SNUP qui a fait cette proposition lors des négociations ?

En ce début d’année également, chacun d’entre vous a rendez-vous avec son EPA. Et là, c’est le désenchantement, y compris pour les responsables : peu de points à distribuer pour les salariés, pas de PFT pour tous et des montants en régression pour ceux qui vont la percevoir. Les responsables vont se tordre la tête pour expliquer aux personnels qu’ils ont fait des efforts en 2020 mais qu’ils n’ont pas la possibilité de les remercier. Notre « gentil » DRH veut être le bon élève de la place publique et il se donne une bonne image en gelant la rémunération des cadres dirigeants mais il n’a pas l’air de bien connaitre la paie de la majorité de ses employés !

Il est vrai que notre « gentil » DRH a la tête ailleurs en 2021, il a une vision pour nous ou plutôt un triptyque : Emploi, Compétences, Parcours.
Cette année, le SNUP compte beaucoup sur la négociation d’un nouvel accord cadre gagnant-gagnant pour tous mais il doute de la volonté de la Direction d’aboutir à un bon accord… voire même à un accord ? D’ailleurs, en bon français, un triptyque, c’est une peinture composée d’un panneau central et de deux volets mobiles pouvant se rabattre.

Encore une image nous direz-vous ?

Mais espérons que les volets ne se rabattent pas trop sur nos acquis !

Il faut désormais s’attaquer à une nouvelle image : le chèque… tout un symbole : l’agence bancaire des personnels.
Eh oui, détenir un compte à la Caisse des Dépôts pose un problème d’image à nos dirigeants !

Mais détenir un compte à la Caisse des Dépôts, c’est affirmer un sentiment d’appartenance à la maison y compris lorsque l’on est à la retraite. Avec Buzz l’Eclair « Lombard », fini les stages de préparation à la retraite à Courchevel, et fini le lien avec la CDC après le départ en retraite. Il est vrai qu’il avait déjà du mal à assister aux déjeuners de départ à la retraite… Retraite, d’ailleurs,  est un mot avec lequel il a du mal, il a même retiré ce mot de l’appellation de la nouvelle DRS, encore un symbole qui s’envole dans la maison sous l’ère Lombard !

Et la Communication accompagne cet éloignement des retraités à travers la transformation du CDScope. A l’origine, c’était un document interne papier adressé à tous les actifs et les retraités. On pouvait y lire le carnet et y découvrir les départs, rubrique très appréciée de tous, surtout en cette période de crise sanitaire qui ne permet plus de fêter dignement les départs à la retraite. Désormais c’est fini ! Tout un symbole foutu en l’air, on se félicite maintenant que cette revue soit lue à l’extérieur. Et oui, c’est toujours l’image de la maison qui est mise en avant.
Mais quand se souciera t’on de l’image des personnels qui font que cette maison existe ?

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