Quand la Direction franchit le Rubicon !

Publié le 15 mai 2020

La crise sanitaire que nous traversons permet-elle toutes les dérives à la Caisse des dépôts ?
Le SNUP ne le pense pas.
Pendant cette période, nous avons besoin d’un dialogue social de qualité, c’est d’ailleurs ce que le gouvernement martèle à tue-tête !
Mais est-ce le cas à la Caisse des dépôts ?
Depuis le 17 mars, le travail des instances représentatives se fait en mode dégradé. A l’heure où les réunions Skype se multiplient à un rythme effréné, ce mode de travail ne permet pas de construire un dialogue social de qualité.
Il ne favorise pas des échanges constructifs, il se résume plus à écouter la bonne parole de la Direction. Chronomètre à la main, par exemple lors des points CSSCT, la Direction décide des débats à mener et sélectionne ses réponses au gré de ce qui l’arrange tout en limitant le temps de parole.

Une sacrée façon de voir le dialogue social dans la maison, ne pensez-vous pas ?

C’est dans ce contexte qu’ont démarré les travaux de reprise d’activité. Pas facile dans ces conditions de discuter et d’appréhender toutes les mesures à prendre pour la sécurité du personnel. Délai trop court, obligation de respecter les instances (CUEP, CSSCT national et locaux), il a fallu en référer au Directeur général le 5 mai pour obtenir un report du déconfinement au 20 mai…

Le SNUP est enfin écouté, mais il a fallu batailler pour en arriver là !

Pour anticiper la reprise, la Direction veut faire une enquête sur le climat social. Quelle chouette idée me direz-vous ? Sauf que la Direction devait nous faire participer à la rédaction de ce sondage, ce n’est pas le SNUP qui le dit mais le Directeur général. Et que se passe t-il concrètement ? La Direction nous transmet l’enquête 17 minutes avant l’envoi aux personnels. Encore une preuve tangible de la qualité du dialogue social dans la « maison », à qui la faute ?
La Direction décide unilatéralement de poursuivre dans les semaines à venir l’agenda social dans les conditions de travail à distance.
Certes, les organisations syndicales doivent être traitées de la même façon que les personnels, mais pourquoi remettre autant d’instances, de réunions et de
négociations dans un laps de temps aussi court ?

Le SNUP rappelle qu’en mode dégradé il faut plus de temps pour traiter convenablement les dossiers.
La Direction n’en tient pas compte et elle nous impose d’ici juillet les négociations de l’accord QVT, y compris la RTT et le télétravail, l’avenant à l’accord d’intéressement, les avenants liés au contexte de reprise et sur les moyens syndicaux. Sans compter toutes les instances et les réunions sur le référencement, les dons de jours, les promotions, la revue des métiers et les CDP. La Direction n’a pas jugé bon de discuter cet agenda avec les organisations syndicales en amont, encore une preuve du bon dialogue social dans la « maison » !
Une anecdote, la mise en place de l’accord sur les congés : la Direction, avec l’aval des 3 organisations syndicales signataires, n’a pas respecté les délais de convocation du CUEP prévu par le règlement intérieur, et ce malgré la parole qui avait été donnée au SNUP. Quel déni de démocratie ! Le SNUP vous le rappelle, ne pas respecter les instances équivaut à ne pas respecter les personnels.
Pire, souvenez-vous, vous avez été nombreux à être surpris par l’article de Médiapart sur le plan Hôpital, y compris le SNUP quand il a été contacté par les journalistes. Plutôt que de faire un démenti dans la presse, le Directeur général a préféré lancer une chasse aux sorcières, fait sans précédent. Il s’en est pris à des personnes qui étaient liées aux organisations syndicales citées dans cet article. Sans aucune preuve matérielle, la Direction a lancé des procédures disciplinaires. En période de crise, elle a osé utiliser une méthode de « voyous » en envoyant un courriel à 17h un vendredi pour un entretien préalable à sanction le jeudi suivant. La Direction a ajouté du stress à des personnes, de surcroît des femmes seules, rencontrant des situations difficiles durant cette période de confinement.
Ce type de comportement est inadmissible et il n’a pas sa place dans un établissement comme le nôtre.
Et oui, monsieur le Directeur général, la « Vieille dame » de la rue de Lille a des valeurs !
Attention, le SNUP défendra toujours la liberté de la presse et la liberté syndicale. Il ne se laissera jamais intimidé !
Au final, ce que demande le SNUP à la Direction, c’est la mise en place d’un bon dialogue social.

Vous dire la vérité, c’est notre combat, c’est cela aussi la SNUP Attitude !

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La crise sanitaire que nous traversons permet-elle toutes les dérives à la Caisse des dépôts ?
Le SNUP ne le pense pas.
Pendant cette période, nous avons besoin d’un dialogue social de qualité, c’est d’ailleurs ce que le gouvernement martèle à tue-tête !
Mais est-ce le cas à la Caisse des dépôts ?
Depuis le 17 mars, le travail des instances représentatives se fait en mode dégradé. A l’heure où les réunions Skype se multiplient à un rythme effréné, ce mode de travail ne permet pas de construire un dialogue social de qualité.
Il ne favorise pas des échanges constructifs, il se résume plus à écouter la bonne parole de la Direction. Chronomètre à la main, par exemple lors des points CSSCT, la Direction décide des débats à mener et sélectionne ses réponses au gré de ce qui l’arrange tout en limitant le temps de parole.

Une sacrée façon de voir le dialogue social dans la maison, ne pensez-vous pas ?

C’est dans ce contexte qu’ont démarré les travaux de reprise d’activité. Pas facile dans ces conditions de discuter et d’appréhender toutes les mesures à prendre pour la sécurité du personnel. Délai trop court, obligation de respecter les instances (CUEP, CSSCT national et locaux), il a fallu en référer au Directeur général le 5 mai pour obtenir un report du déconfinement au 20 mai…

Le SNUP est enfin écouté, mais il a fallu batailler pour en arriver là !

Pour anticiper la reprise, la Direction veut faire une enquête sur le climat social. Quelle chouette idée me direz-vous ? Sauf que la Direction devait nous faire participer à la rédaction de ce sondage, ce n’est pas le SNUP qui le dit mais le Directeur général. Et que se passe t-il concrètement ? La Direction nous transmet l’enquête 17 minutes avant l’envoi aux personnels. Encore une preuve tangible de la qualité du dialogue social dans la « maison », à qui la faute ?
La Direction décide unilatéralement de poursuivre dans les semaines à venir l’agenda social dans les conditions de travail à distance.
Certes, les organisations syndicales doivent être traitées de la même façon que les personnels, mais pourquoi remettre autant d’instances, de réunions et de
négociations dans un laps de temps aussi court ?

Le SNUP rappelle qu’en mode dégradé il faut plus de temps pour traiter convenablement les dossiers.
La Direction n’en tient pas compte et elle nous impose d’ici juillet les négociations de l’accord QVT, y compris la RTT et le télétravail, l’avenant à l’accord d’intéressement, les avenants liés au contexte de reprise et sur les moyens syndicaux. Sans compter toutes les instances et les réunions sur le référencement, les dons de jours, les promotions, la revue des métiers et les CDP. La Direction n’a pas jugé bon de discuter cet agenda avec les organisations syndicales en amont, encore une preuve du bon dialogue social dans la « maison » !
Une anecdote, la mise en place de l’accord sur les congés : la Direction, avec l’aval des 3 organisations syndicales signataires, n’a pas respecté les délais de convocation du CUEP prévu par le règlement intérieur, et ce malgré la parole qui avait été donnée au SNUP. Quel déni de démocratie ! Le SNUP vous le rappelle, ne pas respecter les instances équivaut à ne pas respecter les personnels.
Pire, souvenez-vous, vous avez été nombreux à être surpris par l’article de Médiapart sur le plan Hôpital, y compris le SNUP quand il a été contacté par les journalistes. Plutôt que de faire un démenti dans la presse, le Directeur général a préféré lancer une chasse aux sorcières, fait sans précédent. Il s’en est pris à des personnes qui étaient liées aux organisations syndicales citées dans cet article. Sans aucune preuve matérielle, la Direction a lancé des procédures disciplinaires. En période de crise, elle a osé utiliser une méthode de « voyous » en envoyant un courriel à 17h un vendredi pour un entretien préalable à sanction le jeudi suivant. La Direction a ajouté du stress à des personnes, de surcroît des femmes seules, rencontrant des situations difficiles durant cette période de confinement.
Ce type de comportement est inadmissible et il n’a pas sa place dans un établissement comme le nôtre.
Et oui, monsieur le Directeur général, la « Vieille dame » de la rue de Lille a des valeurs !
Attention, le SNUP défendra toujours la liberté de la presse et la liberté syndicale. Il ne se laissera jamais intimidé !
Au final, ce que demande le SNUP à la Direction, c’est la mise en place d’un bon dialogue social.

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