Même confiné le SNUP reste vigilant

C’est dans ce contexte de crise sanitaire du Covid-19 où les personnels travaillent en conditions dégradées que certaines organisations syndicales (UNSA et CGC) ont proposé à la Direction la négociation d’un accord pour restreindre les congés. Cerise sur le gâteau, la CFDT les rejoint dans cette négociation.

Tiens, tiens, cela ne vous rappellerait pas la négociation sur la Rupture Conventionnelle Collective ? Quand on vous dit syndicat de direction, cela vous parle?
Pire, l’UNSA demande ce jour le vote de cet accord le 15 avril pour le bien-être des agents, faisant fi du règlement intérieur du CUEP…

Grâce à cet accord, vous ne pourrez pas partir plus de 3 semaines cet été, avec le risque de n’avoir que 2 semaines consécutives. Une partie d’entre vous sera contraint de poser 4 jours   de repos d’ici le 31 mai pour ne pas perdre le bénéfice de ce droit.

Mais rassurez-vous, les signataires vous diront qu’en contrepartie vous disposerez de deux semaines de vacances cet été et que par cet accord, la direction s’engage à ouvrir des négociations afin d’augmenter le plafond de jours déposables sur le CET. Mieux, la solidarité pourrait être évoquée pour donner des jours que vous n’auriez pas pu prendre, à défaut, ils seraient tout simplement perdus !

Est-ce cela que vous attendez de vos représentants syndicaux ? Est-ce là le rôle des représentants du personnel qui siègent à la Commission de surveillance ?

NON le SNUP n’est pas d’accord : d’une part, nous ne partageons pas l’idée qu’imposer des congés aux agents soit judicieux dans ce contexte anxiogène, d’autre part, la contrepartie pro-  E posée n’est pas suffisante dans la mesure où nous n’avons aucune idée du montant du supplément d’intéressement évoqué par le DG le 10 avril 2020.

Le SNUP le rappelle  : CONFINEMENT  NE VEUT PAS DIRE INACTIVITE  ! Beaucoup sont actuellement confrontés à une surcharge d’activité pour répondre à l’urgence malgré des conditions de travail difficiles ! Ils n’ont pas le temps de passer leurs journées au soleil !

Pour autant, faut-il nous imposer cette alternative ? Imposer des congés est-il la bonne manière de récompenser la mobilisation des personnels qu’ils soient en TOD ou sur site ? Elle est où la con- fiance accordée aux agents dans tout cela ?